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Les patates impossibles...
25 mars 2007

Où je me suis retrouvé à plusieurs endroits hétéroclites...

hippieHier, y a encore Wellet qui voulait qu'on boive de la bière ensemble faque comme mes statistiques de fêtard sont pas mal à la baisse, je me suis décidé à aller chez lui. Quand je suis arrivé, il travaillait sur des photos en écoutant l'émission de Claude Rajotte. On a jasé pendant une bonne heure pis là, probablement à cause du mélange sournois de l'alcool et des mes estis d'histoires plates, Wellet est tombé au combat.

Heureusement, P.D. venait d'arriver faque finalement, j'ai passé la soirée avec lui. On a jasé de politique pour enfin se clencher une partie d'échecs. Naturellement, P.D. m'a battu après une bonnne heure. "Bon ben man, moi j'vas y aller si tu veux sortir un peu, il doit commencer à être tard" que j'ai dit, en buvant la dernière gorgée de ma quatrième bière.

Mais P.D. ne l'entendait pas de la même façon. "Non non man! Tu vas prendre le taxi avec moi pis tu vas venir prendre au-moins un drink. Il faut que tu vois Éli man! Elle est trop hot! Heille... pour qu'elle me fasse sortir même à deux heures du matin!" J'ai regardé l'heure et effectivement, P.D. avait raison, il était bien 2h00 du mat'. Faque pendant que P.D. se changeait de linge pis toute le kit, je me suis roulé un joint express, question d'anéantir le peu de dignité humaine qu'il me restait.

Arrivés à la boîte de nuit, j'ai suivi P.D. comme un petit chien de poche jusqu'au comptoir. Tout le monde était ben checké sauf moi, avec ma vieille chemise bleue qui boutonne pus, mes yeux rouges, ma barbe mal rasée mais surtout, mes cheveux pognés en motton. Comme c'était plein à craquer, on aurait dit que le boss avait demandé au gars des effets spéciaux de mettre toute la sauce: stroboscopes à pus finir, machine à fumée, lasers, toute le kit je vous dis. Je sais pas si c'était à cause de l'alcool que j'avais bu, des quelques joints express de la soirée, ou de notre positionnement par rapport aux stroboscopes mais après deux minutes, je me suis mis à angoisser. À chaque fois que je tournais mon regard, y avait les stroboscopes qui s'activaient faque ça me donnait toujours l'illusion d'essayer de regarder quelque chose sur la bord de la route en roulant à 200 km/h.

"Faudrait pas que j'sois malade" que j'ai laissé tomber en acceptant le shooter rose que P.D. me tendait. "Tu seras pas malade man" qu'il m'a dit. J'ai décidé de le croire. Après ça, on a bu un gin-tonic pis deux autres shooters pis là, c'était confirmé, j'étais chaud.

Quand je suis arrivé à la maison, je m'attendais à devoir me faire un chemin dans la noirceur dans l'appartement, tentant d'éviter les collisions avec les objets et les murs afin de ne pas réveiller Julie mais finalement, elle était avec Marie-Lise dans la cuisine en train de boire du vin mais surtout, en train de préparer une tourtière. Oui oui, vous avez bien lu, une tourtière à 3h00 du matin.

En me voyant, les filles ont parié sur moi mais en ce dimanche matin, je peux fièrement annoncer que j'ai triomphé et qu'aucun incident vomitif ou de même nature a eu lieu. Mais il faut quand même pas trop pousser. Non mais c'est que je suis allé voir le vidéo dont Jimmy 14 nous faisait part dans le billet précédent et laissez-moi vous dire que ça vole pas trop haut son affaire à ce K-Fed là.

Disons que c'est le contraire d'une facture d'épicerie d'alimentation saine. Je le sais parce que hier, j'ai vu de mes propres yeux à quoi ça ressemblait une facture d'épicerie bio. C'est que Julie avait besoin de salade faque on a arrêté à la petite épicerie de hippies côté de chez-nous. J'essayais de trouver un truc qui avait l'air moindrement comestible pendant que Julie vérifiait si on avait pas besoin d'un autre truc. Finalement, j'ai trouvé une espèce de tartinade aux bleuets et j'ai décidé que j'allais en faire l'acquisition.

Juste avant nous, y avait un couple dans la moitié-trentaine qui passait à la caisse. Ils avaient tous les deux un air fatigué et abattu. Comme on était dans une épicerie hippie, je me suis dit que je faisais de la projection et que je voyais bien ce que je voulais voir. Là, la fille a dit: "Faque ça va faire 147 et quelque chose svp?" Julie et moi, on a grimacé en regardant les quatre petits sacs d'épicerie que ça donnait pis là la consommatrice de bio a demandé: "Mais as-tu compté la viande?"

La fille de l'épicerie lui a dit que oui, ça montait juste à ça. "Juste", que j'ai mimé sur mes lèvres en faisant des gros yeux à Julie. Pour un pot de bleuets, une salade et un sac de dattes, on s'en est sorti avec une facture de 10 et quelque chose. En sortant du magasin, Julie s'est empressée de me rappeler: "Heille! Pense-y! 147 piastres pour quatre sacs! Non mais!"

Là, ça a suffi pour réveiller le nihiliste en moi. "Ça Julie, c'est une autre démonstration du vide existentielle qui nous emplit à chaque jour. Le monde mène tellement des vies poches qu'ils en sont rendus à payer un prix débile pour de la bouffe merdique pour se donner un semblant de bonne conscience. Tout ce qu'ils veulent c'est de se faire du bien. Non mais... comme si ça allait changer quelque chose de bien s'alimenter quand c'est la fin du monde..."

En arrivant à la maison, j'ai goûté à ma tartinade de bleuets pis finalement, ça goûtait vraiment mauvais. Julie a aussi trouvé. C'est peut-être parce que ce magnifique produit du terroir datait de août 2006... Après avoir pris connaissance de la notice biographique de notre tartinade, on en a profité pour avoir une dernière pensée pour notre couple biologique à 147 piastres et c'est là que Julie m'a dit: "En plus, ils avaient même pas l'air en santé. Ils avaient l'air fatigué pis abattu."

Avertissement important. C'est à la fin 2006, que je me suis engagé auprès de vous, lecteurs et lectrices, afin de ne plus vous emmerder avec les histoires sérieuses mais surtout, la politique. Mais bon... Vous le savez, j'ai déjà failli à ma tâche à quelques reprises depuis le début 2007 et je vous préviens, je récidiverai demain.

En fait, je ferai partie de la liste de blogueurs du Québec que monsieur Philippe Schnobb surveillera tout au long de cette soirée électorale. Je me permettrai donc quelques commentaires s'il y a lieu. Après ça, je vous le promets, je vous donne des nouvelles de Maman-Chat. OK?

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Commentaires
P
147 dollars pour quatres sac, j'suis sûr que même quand t'achète bio dans une épicerie ordinaire, t'as plus que cela.. mais qu'est ce que tu veux, on parle de consommation et que les petits se fond manger par les gros.. À ce prix là, je commence à crois que c'est normal.<br /> <br /> Si tu regardes à l'épicerie, y'a moyen de bien manger sans que ça coûte la peau des fesses, mais faut être vigilant..<br /> <br /> 147$ J,en reviens pas, on peut même plus être granola sans voir de l'argent.. bordel où le monde s'en va!! <br /> <br /> En passant, moi j'ai été malade comme un chien..
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