Où le robot de Google en prend pour son rhume.

Un jour ou une nuit, une personne était devant son écran d'ordinateur et elle sentait le besoin de s'informer à propos des dépressions nerveuses. Elle eut donc la très bonne idée de se rendre sur Google et de taper l'entrée suivante: les dépressions nerveuses en question. Et de lien en lien, elle finit par tomber sur le blogue que vous lisez présentement. Intense quand même.

Est-ce que ça veut dire que le robot de Google a jugé qu'à la lecture de ce que je fais, je me dirige tout droit vers une dépression nerveuse? Serait-ce que le robot de Google est tellement rendu "hot" qu'il a maintenant des émotions?

Eh! bien! Dormez-en paix mesdames et messieurs, je me porte plutôt bien. En tous cas, assez pour pouvoir dire au robot de Google qu'il peut bien aller se rhabiller.

Je viens de me clencher L'île-aux-ours de Pierre Bouchard pis je vous ordonne d'aller vous l'acheter tout de suite sinon je programme Robot-Pisteur pour qu'il se rende en personne chez-vous. Pis vous allez voir que Robot-Pisteur, il est capable de pas être cool.

Y a une histoire dans L'île-aux-ours, Mister Jones, qui m'a rappelé une anecdote très similaire...

Alors que j'habitais à Tévéville, dans les alentours du 11 septembre 2001, je descendais paisiblement la rue Saint-Denis quand un vieil homme barbu tentant de s'allumer un mégot, me demanda du feu. S'ensuivit une petite discussion où il me fit part d'une occasion en or où j'allais pouvoir me procurer un cartoon de cigarettes  à un prix ridicule.

Je refusai gentiment et c'est alors qu'il me fit une seconde offre. Cette fois-ci, c'était pour un 7 de pot à un prix ridicule. Finalement, je cédai à sa proposition et lui donnai, dans la candeur la plus inouïe, la rondellette somme de 40 dollars. Au moment où l'homme s'en alla, un doute s'installa immédiatement et lorsque je le vis au loin, joggant vers la liberté, la triste réalité se confirma. Je m'étais fait crosser comme un vrai bleu-bite. Ce fut justement les mots que je lançai, à haute-voix, comme pour me sanctionner: "...un vrai bleu-bite tabarnac..."

Quelques soirs plus tard, l'humiliant récit avait déjà fait le tour de tous mes copains et au fil des années, le souvenir de Tattoo, l'arnaqueur en question, continuait à me hanter. C'est qu'au moment de son arnaque, Tatto avait noté dans mon calepin le numéro de son padge et il m'avait même laissé son autographe qu'on pouvait lire ainsi: "Tottoo".

Comme dans une malédiction, à tous les fois où je cherchais un numéro de téléphone dans mon petit calepin vert, je tombais sur l'autographe de Tottoo. Et puis quelques années plus tard, je retombe sur l'autographe. Voulant surfer sur mes badlucks pour faire rire David, j'en profite pour lui rappeler cette anecdote insolite. "Tsé la fois où j'ai filé 40 piastres à un gars pour du pot pis qu'il s'est poussé avec!" que je lui dis mais vraisemblablement, et curieusement, David ne l'avait jamais su.

Toutefois, David me confie que lui-aussi s'est déjà fait arnaquer, mais pour un cartoon. Il commence à me raconter son histoire et à un certain moment, je réalise qu'il s'est fait crosser à la même place que moi. ll me décrit le gars et sans aucun doute, c'est de Tattoo, ou plutôt de Tottoo qu'il est en train de me parler.
Nous nous sommes donc faits avoir tous les deux par le même gars.

La magie de l'amitié!