Où il est qustion de cette source intarissable de joies qu'est le système d'autobus...
Jusqu'à ce matin, vous viviez une vie sans inquiétude. Mais, vous l'aurez deviné, ce temps est désormais révolu: j'ai maintenant mon permis d'apprenti-conducteur. Ça, ça veut dire qu'après 27 ans d'existence, me voilà frappeur de monde potentiel. Je l'écris et je frissonne. J'ai presque peur. Mais bon, c'est peut-être un signe encourageant. Peut-être que je serai le plus gentil des conducteurs... C'est ce que nous verrons dans les prochaines semaines.
En tous cas, si ça peut m'éviter de me faire chier comme j'ai eu à le faire en fin de semaine... tant mieux. Non mais... je vous l'avais dit, ma tante Line est décédée faque samedi matin, je suis parti en direction de cette ville que j'aime toujours de moins en moins, soit Alma City, capitale mondiale de tout ce qui est normal. Comme j'avais un assez gros article à écrire à propos du Festival des musiques de création, il a fallu que je revienne aussitôt après la cérémonie à Chicoutimi. Dans mon admirable talent en planification, j'ai noté que l'autobus Alma-Chicoutimi était à 13h30 mais en fait, elle était à 13h00. Voyant que ma stabilité mentale était en jeu, Julie m'a offert de m'emmener jusqu'à Jonquière parce que elle, il fallait qu'elle retourne à Alma à cause d'un souper de la Fête des mères.
Rendu à Jonquière, j'ai pogné l'autobus de la STS et selon mes calculs, dans les 20 minutes qui allaient suivre, j'allais être en sol chicoutimien. Mais, vous le saviez, j'ai un talent hors-du-commun pour tout ce qui touche la planification. J'ai donc réussi à faire le trajet suivant: Jonquière-Arvida-Kénogami-Chicoutimi-Kénogami-Arvida-Jonquière. Oui oui! Vous avez bien lu. J'ai donc continué ce périple en prenant un autre autobus qui lui, m'a trimballé directement de Jonquière jusqu'à Chicoutimi sauf que rendu là, j'avais déjà dépassé mon heure d'arrivée prévue de une heure et quarante minutes. Je pense que j'étais rendu en câlisse. En temps normal, je l'aurais été mais comme la matinée m'avait été éprouvante émotionnellement, c'était comme si j'avais de la misère à être totalement en câlisse.
Inutile de vous dire que tout ça a fait que quand je suis arrivé devant mon ordi, j'avais un crisse de gros mal de tête pis mon "voyage" m'avait tellement stressé que je savais pas pantoute par quoi commencer... rien de bien inspirant. Mais bon, après quelques remèdes domestiques, à 1h40 du matin, je terminais enfin cet article qui prenait de plus en plus des allures de mauvais rêve.
Et comme je ne m'écoeure jamais de ce qui me fait tripper, voilà donc que ce matin, je devais à nouveau utiliser les services de la STS afin de me rendre à mon examen théorique de la SAAQ. Pour vous donner un aperçu, je suis parti à 9h15 et après deux trajets d'autobus (parce que je m'étais encore fourré), je suis arrivé 45 minutes plus tard à ma destination mais le meilleur reste à venir: j'ai enfin foulé le sol de Chicoutimi à 12h05 alors que mon examen s'était terminé à 10h35. Oh yeah! La force inestimable du transport en commun! Pis comme je commençais à travailler à 12h30, je vous épargne le genre de repas poche que j'ai mangé, question de ne pas hausser le taux de dépressions nerveuses au Québec.
Là, j'aimerais ben ça vous dire que je suis tellement écoeuré de toute que cette semaine, je vais me reposer mais ce serait de vous prendre pour des cons. Je travaillerai 25 heures pendant les trois prochains jours, et ça, c'est sans compter les disques de "Les patates..." que j'ai à faire pour jeudi et bien entendu, la dernière pratique qui aura lieu demain soir. Il ne reste plus qu'à souhaiter que la crisse de tempête de neige à Johnny n'ait pas lieu. Non mais ce serait crissement le boutte... une gastro le 21 décembre, une tempête de neige le 17 mai pis après ça quoi?
Tiens, comme vous avez été plates - zéro commentaire de la fin de semaine, même pas un petit message de sympathie ou tout simplement un "Joël, tu nous fais chier!"- dans les derniers jours, jouons tous à un jeu:
Qu'est ce qui pourrait bien annuler le prochain show de "Les patates..." à Montréal? Allez, laissez aller votre imagination, tout est permis! Une pluie de tortues, une guerre nucléaire ou tout simplement un début de crise de schizophrénie? J'attends vos réponses!